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Photo © iStock.
Si la gestion écologique est évidente pour certains lieux, on l’imagine peu compatible avec des espaces à fortes contraintes. C’est le cas des jardins historiques, des parcs très fréquentés, des cimetières ou des terrains de sport dont la fonction paraît s’opposer aux initiatives écologiques. De nombreux exemples ont toutefois prouvé que leur mise en œuvre était possible partout.
Dans le cas des cimetières, les collectivités locales ont mis en place pour un certain nombre d’entre eux, des initiatives comme le label EcoJardin, valorisant les actions environnementales. En France, on compte déjà une quinzaine de cimetières labélisés, dans des contextes très différents comme à Nantes, Rennes, Fontainebleau, Grenoble, Versailles, etc. Créé en 1879, le cimetière des Gonards, à Versailles, est certifié 0 pesticides depuis 2009 et s’investit dans des démarches écologiques comme la récupération des eaux de source à l’aide de cuves souterraines pour un arrosage plus responsable. L’intérêt écologique des espèces végétales du site est pris en compte et les plantes sans intérêt environnemental sont remplacées par une flore mellifère, en lien avec les quatre ruches installées sur le site.
L’accompagnement technique des gestionnaires est aussi essentiel pour expérimenter et partager les bonnes pratiques. On peut le constater avec les stades Maurice-Baquet et Jerzy-Popieluszko à Guyancourt (78), qui ont mis en place des moyens écologiques innovants pour entretenir leur pelouse. En plus de n’utiliser aucun produit phytosanitaire depuis 2016, la Ville a misé sur l’économie de l’eau. Les arrosages ont diminué de trois à deux par jour et l’installation de sondes hygrométriques calculant les besoins en eau de la pelouse a permis à la commune de faire des économies financières et environnementales.
Ces cas concrets d’initiatives porteuses montrent qu’en faisant évoluer à la fois les pratiques, les usages et les attentes, qu’avec le soutien des équipes politiques, la bonne formation des jardiniers et une présence plus affirmée en termes de communication, la gestion écologique est possible même dans des lieux qui, à première vue, sont incompatibles. Et surtout ces modifications de pratiques n’entraînent pas forcément de surcoût et peuvent même, à terme, permettre des économies.
Sur ce sujet, retrouvez le témoignage de professionnels en vidéo. Réalisée par le centre technique national Plante & Cité, cette vidéo fait partie d'une série de 7 vidéos, conçues pour battre en brèche les idées reçues sur la gestion écologique. Elle a reçu le soutien financier de l'Office français de la biodiversité dans le cadre du Plan Écophyto porté par le Ministère de l'Agriculture et le Ministère de la Transition écologique et solidaire.
La publication annuelle de Plante & Cité N°6 - 2020 « Déployer la gestion écologique : concepts et pratiques pour plus de nature en ville » fait le point sur les concepts et les pratiques de gestion écologique pour plus de nature en ville. Elle s’adresse à tous les professionnels, les élus, les formateurs qui souhaitent actualiser leurs connaissances et agir en faveur de la biodiversité.
Pour faire des cimetières des lieux agréables afin de se recueillir ou de se promener, de plus en plus de villes font le choix de la végétalisation. Cogérés avec les familles des défunts, ces espaces font l’objet de problématiques spécifiques d’entretien avec le développement du zéro-phyto.
Avec l’avènement du « zéro-phyto », les collectivités font bien plus qu’adapter leurs pratiques : elles intègrent une nouvelle façon de penser et d’entretenir leurs espaces verts. Une évolution accompagnée par les professionnels du végétal et du paysage.