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Dominant de sa hauteur le site de l’estuaire de la Seine, l’ancien fort militaire de Sainte-Adresse au Havre (76) a été transformé en parc urbain de 17 hectares. © VAL’HOR.
L’entretien des couverts enherbés représente 15 à 25 % de l’activité totale des services verts et la tonte est généralement la tâche la plus importante. Son optimisation peut aider à réduire sensiblement les temps de travaux.
Des fiches issues d’une étude de Plante & Cité sur la tonte et le fauchage offrent aux gestionnaires publics et privés des points de repères issus d’un travail collectif, permettant d’optimiser leurs propres pratiques et de mieux anticiper les changements de mode de gestion ou d’organisation.
Tondeuses tractées et autoportées, débroussailleuses à fil et souffleurs ont été étudiés selon différentes modalités. Sans surprise, les sites dont l’attente en termes de rendu esthétique est la plus importance (jardin historique, centre-ville, pelouses arrosées) sont ceux qui exigent le plus de temps pour la tonte. A contrario, les sites les moins chronophages sont les pelouses rustiques de vaste étendue, tondues uniquement à l’autoportée et au fil, avec un maximum de dix interventions par an.
La configuration du site est aussi un facteur important modifiant le temps de tonte : grandes surfaces, morceaux de gazon éparpillés, présence d’obstacles (arbres, zones en pente, bordures)…
Ainsi, les configurations les plus chronophages sont :
La part des finitions à la débroussailleuse et au souffleur peut aller de 10 à 20 % du temps de travail dans des sites classiques à plus de 60 % du temps de travail annuel pour des sites contraignants et dont l’objectif d’entretien est élevé. Sur ce point, des pistes d’optimisation des temps de travaux sont proposées :
Transformer une pelouse en prairie est une piste intéressante d’un point de vue technique mais aussi économique, même sans aborder les atouts esthétiques, sociétaux et en termes de biodiversité.
En moyenne, la gestion d’une prairie représente trois fois moins de temps de travail qu’une pelouse tondue, mais tout dépend là aussi du type de gestion (prairie broyée, fauchée sans production de foin, ou avec production de foin), du nombre d’interventions dans l’année et de la configuration du site qui détermine le matériel employé.
Les prairies broyées et fauchées sans ramassage sont les plus économes en temps de travaux, avec une moyenne de 0,2 à 0,5 min/m2 par an contre 0,8 min/m2 par an pour les prairies fauchées avec production de foin.
Pour en savoir plus, consulter les résultats de l’observatoire des pratiques « Optimisation de la tonte et de la fauche » de Plante & Cité, 2019.
Source : Lien Horticole, n° 1091, décembre 2019