Comment mettre en œuvre la GEMAPI ?

Questions-réponses - Le 19 août 2019


Les méandres de la Sazée. © VALHOR
Les méandres de la Sazée, sur la commune d'Aviré. © VALHOR

Depuis le 1er janvier 2018, la mise en œuvre de la GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations) compte à la fois des actions récurrentes de suivi et d’entretien ainsi que des actions ponctuelles d’aménagement des cours d’eau et des versants.

Afin d’adopter une approche globale, il est indispensable de considérer le bassin versant dans son ensemble et de réfléchir aux conséquences des choix d’aménagement et de gestion effectués en amont sur les territoires situés à l’aval, en termes de conception et d’objectifs. Dans ces différents domaines, les professionnels du paysage proposent des solutions fondées sur les techniques du génie écologique : des savoir-faire pluridisciplinaires qui présentent l’avantage d’une approche globale, respectueuse des écosystèmes, de leur fonctionnement naturel, des lieux, de leurs histoires et usages ainsi que des activités humaines.

Les principaux objectifs relevant de la GEMAPI

  • diminuer le ruissellement sur les bassins versants en favorisant l’infiltration ;
  • réduire et ralentir au maximum les écoulements le plus à l’amont possible ;
  • conserver, voire développer, les zones d’expansion des crues à l’amont des zones vulnérables ;
  • conserver, voire développer, les capacités hydrauliques des rivières dans les zones vulnérables ;
  • maîtriser les évolutions du lit des cours d’eau (incision, atterrissement...) et mieux gérer les formes fluviales ;
  • conserver, voire améliorer, les capacités d’infiltration et de rétention d’eau des sols sur les versants et au niveau des zones d’expansions de crues (maintien en herbe…) ;
  • restaurer les milieux humides et aquatiques et favoriser la biodiversité.


Au-delà du périmètre de la GEMAPI, il est intéressant d’associer les objectifs suivants :

  • valoriser des paysages, des usages ou des aménités liés à l’eau ;
  • gérer les eaux pluviales urbaines en diminuant leurs effets négatifs et en les valorisant, en particulier au travers d’ouvrages végétalisés de gestion des eaux pluviales.

Une prise de décision collective

Il est conseillé d’intégrer les représentants des différents usagers (associations de riverains, exploitants de parcelles, association de protection de la nature…) dans les processus de réflexion et de décision, de manière à identifier et prendre en compte leurs besoins et assurer l’acceptation du projet et l’appropriation des espaces. En effet, bien qu’apportant un nombre de services importants, ces espaces peuvent aussi être supports de conflits d’usage ou « dis-services » qu’il convient d’anticiper.

Une nouvelle procédure simplificatrice

Il est également nécessaire d’anticiper, le plus en amont possible, les démarches administratives d’autorisation environnementale du projet afin de bien cadrer le contour des interventions. En effet, depuis le 1er mars 2017, les différentes procédures et décisions environnementales requises pour les projets soumis à la réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) et les projets soumis à l’autorisation au titre de la loi sur l’eau sont fusionnées au sein de l’autorisation environnementale unique.



Retrouvez toutes les informations nécessaires pour la mise en œuvre du GEMAPI avec le « Guide GEMAPI-Paysage », réalisé par VALHOR et l’Association des maires de France.