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Source Pixabay libre de droit.
L’installation quasi automatique de climatiseurs en ville participe au phénomène délétère de surchauffe urbaine. Des solutions existent pour se rafraîchir autrement dans un meilleur respect de l’environnement.
Le réflexe d’installer un climatiseur pour améliorer le confort d’été dans les bâtiments s’avère désastreux : en rejetant la chaleur à l’extérieur, les climatiseurs accentuent l’effet d’îlot de chaleur et poussent ainsi à climatiser encore davantage les logements avoisinants, ce qui a pour conséquence d’accroître la consommation énergétique. Fort heureusement, il existe des alternatives avantageuses sur le plan économique pour limiter le recours à la climatisation.
Plutôt que de lutter pour rafraîchir une pièce de façon artificielle, résoudre le problème à la source est conseillé. Ainsi, l’isolation thermique est le premier levier pour améliorer son quotidien l’été. Certains matériaux stockent moins la chaleur, d’où l’importance de repenser le revêtement, voire la couleur, des toitures et des chaussées.
Des techniques de ventilation comme les puits provençal ou canadien, la cheminée solaire ou l’ombrage s’avèrent aussi très efficaces pour faire diminuer la température ambiante.
La nature en ville, que ce soit les plantations d’arbres, les murs végétalisés ou les espaces verts publics, apporte le confort thermique estival à l’extérieur ainsi qu’à l’intérieur des bâtiments. Afin de garantir l’efficacité de l’évapotranspiration des arbres - le processus naturel qui permet de créer des îlots de fraîcheur -, un bon apport en eau ainsi qu’un entretien adapté sont primordiaux. Si ces conditions sont appliquées, un arbre mature au sein d’une plantation d’arbres peut rafraîchir autant que 5 climatiseurs fonctionnant 20 heures par jour.
La morphologie de certaines rues ne favorise pas l’ombrage ni les courants d’air. Dans cette mesure, il est préférable d’éviter les plans en damier avec des bâtiments de grande hauteur, créant des « canyons urbains » dans lesquels la chaleur reste piégée. Plus le tissu est sinueux, à l'image de nombreux cœurs de villes historiques, plus la chaleur s'évacue facilement.
Pour en savoir plus, consulter l’avis de l’ADEME.
Le récent épisode de canicule nous l’a rappelé : nos villes ne sont pas adaptées aux pics de chaleur qui ont pourtant vocation à devenir de plus en plus récurrents. Pour faire baisser les températures face à ces phénomènes répétitifs, la végétalisation est l’un des leviers les plus efficaces à mettre en œuvre.
L’été revient, et avec lui les fortes températures. Si les périodes de canicule s’intensifient avec le changement climatique, ces phénomènes trouvent aussi leur origine dans la conception même de nos aménagements urbains. Il existe fort heureusement des solutions pour lutter contre les îlots de chaleur.