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Directeur marketing et innovation des Jardins de Gally et secrétaire fondateur du Cibi, Pierre Darmet nous éclaire sur la végétalisation des lieux de travail et leurs impacts.
En extérieur, tous les espaces proches du bâti verdissent : terrasses, murs, toits, cours... La tendance est aussi aux jardins plus vivants pour prendre en compte la biodiversité, et comestibles pour contribuer à l’agriculture urbaine. On assiste en parallèle au retour en force du paysage d’intérieur, car il est une composante du design biophilique. Cela se traduit par la multiplication des plantes et bacs, des atriums, des plafonds, des cloisons voire du mobilier végétalisés. Le phénomène concerne des entreprises de toutes tailles évoluant dans tous les secteurs d’activités, du conseil à l’industrie en passant par le tertiaire en général, l’hôtellerie-restauration, le commerce ou encore la logistique.
Pierre Darmet. © Sylvain Barthelemy / VAL’HOR
C‘est un élément de sa politique de responsabilité sociale et environnementale, qui améliore l’empreinte écologique des sites. Il a une valeur économique, engendrant une plus-value à la revente, et des valeurs d’usages. L’entreprise gagne en attractivité, notamment auprès des jeunes diplômés : ils sont 83 % à vouloir des bureaux verts, selon une étude réalisée en 2016 par la Chaire Immobilier et Développement Durable de l’ESSEC. Le bien-être au travail des collaborateurs augmente, le végétal réduisant les troubles mineurs, et l’absentéisme diminue. Enfin, en présence d’un médiateur, le végétal peut être utilisé comme un outil de management créateur de lien social, en mesure de rapprocher des collaborateurs aux fonctions et niveaux hiérarchiques différents.
Il n’y en a pas qu’une ! Mais je peux citer par exemple le Bureau Fertile, un nouveau concept d’espace de travail végétalisé que nous avons développé et appliqué notamment à Challenger, le siège social de Bouygues Construction en 2016. Le parc de 25 hectares, longtemps fermé aux collaborateurs, leur a été ouvert dans le cadre de la rénovation complète du site et sa labellisation BiodiverCity, outil créé par le CIBI. Afin de les aider à se l’approprier, un premier bureau extérieur rapprochant physiquement les salariés du végétal a été créé. Le succès a été immédiat, avec 90 % d’occupation les six premiers mois, essentiellement pour des réunions. Aujourd’hui, sept bureaux sont en en place.