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Les jardins et la place de la Brèche à Niort (79). © VALHOR.
Intégré aux aménagements urbains, le végétal est porteur de solutions concrètes pour améliorer le quotidien des habitants, préserver la biodiversité et renforcer l’attractivité des villes.
Canicules, débordement des eaux, pollution… ces phénomènes touchent aussi bien les communes rurales que les grandes métropoles. Des dysfonctionnements que nos villes ont amplifiés en donnant une part importante aux surfaces minérales imperméables. En se construisant à la place de la nature et non avec la nature, nos villes sont devenues plus vulnérables que jamais.
Pour remédier à cette situation, la nature, porteuse de solutions durables et efficaces pour résoudre les problèmes de nos villes, doit devenir un élément structurant de nos aménagements. Les réalisations paysagères et végétales, parce qu’elles sont multiservicielles, permettent aussi de revitaliser des quartiers, de repenser les connexions sur les territoires et d’améliorer le cadre de vie des habitants. Focus sur les principaux apports du végétal et des aménagements paysagers au service des villes et de leurs habitants par le biais d’exemples concrets.
La saturation récurrente des systèmes de canalisations oblige à repenser la gestion de l’eau. En se basant sur des mécanismes naturels, les aménagements paysagers permettent de limiter le débordement des eaux et de lutter contre les inondations.
La ville de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne), a mis en place un réseau de noues végétales autour de l’un de ses espaces verts, le parc du Bord de l’eau. Grâce à un travail de nivelage très fin, les eaux y sont acheminées puis infiltrées. Cette régulation naturelle limite dorénavant de dangereux débordements dans les quartiers alentour.
En se privant de surfaces naturelles, les villes contribuent aux îlots de chaleur. Les arbres et les végétaux constituent l’un des leviers les plus efficaces pour faire baisser les températures. En consommant une grande partie de l’énergie reçue par le rayonnement solaire et grâce à l’eau disponible dans le sol, les végétaux rafraîchissent l’air ambiant : c’est l’évapotranspiration .
Dans la Meuse, la commune de Bar-le-Duc et ses 15 000 habitants ont bénéficié d’une baisse significative des températures pendant les canicules grâce à la végétalisation de leur centre-ville. La plantation d’arbres, associée à un traitement clair des surfaces minérales, permettent de protéger les façades des rayons du soleil et d’offrir des zones de confort aux habitants.
Tous les écosystèmes ont comme point de départ la présence d’eau et de végétaux. Lorsque ces éléments sont intégrés en milieu urbain et bien gérés, ils permettent aux villes de jouer un rôle décisif en faveur de la biodiversité.
En aménageant une partie de ses berges, la ville de Rouen (Seine-Maritime) a permis de recréer un écosystème naturel le long d’une promenade de 3 kilomètres.
Plus de huit Français sur dix souhaitent vivre à côté d’un espace vert. Grâce à cette force d’attraction, les infrastructures végétales accompagnent la redynamisation de centres villes ou de quartiers entiers.
À Niort (Deux-Sèvres), l’une des places centrales de la ville servant de parking est devenue un parc urbain. Jalonnée de promenades piétonnes, elle a permis d’améliorer le cadre de vie des riverains et a entraîné un regain de l’activité commerciale estimé à plusieurs millions d’euros. L’aménagement a également permis une plus-value immobilière des immeubles alentour.
Réaménager une entrée de ville, améliorer un axe routier, favoriser les déplacements doux, désenclaver un quartier… À travers leur approche globale de la ville, les professionnels du paysage repensent les mobilités et les connexions au sein des agglomérations tout en inscrivant la nature dans le quotidien des Français.
L’entrée de ville du Havre (Seine-Maritime) a été repensée par des professionnels du paysage et du végétal. L’objectif : transformer une zone embouteillée et très minérale en un espace végétalisé et agréable, au sein duquel la circulation des voitures est fluidifiée et les piétons peuvent se déplacer facilement pour accéder aux quartiers environnants.
La végétalisation des axes stratégiques de la ville sous la forme de jardins, de parcs ou encore de potagers offre autant de lieux d’échange et de détente aux habitants.
À Poitiers (Vienne), le quartier sensible de Saint-Cyprien a été transformé en profondeur par une approche paysagère. Des espaces verts relient désormais les habitations, composé à 87% de logements sociaux, aux équipements du quartier. Les circulations douces sécurisées ainsi que les espaces de jeu ont redynamisé des zones autrefois délaissées.
Pour en savoir plus, consulter le guide « Ville-nature : un défi à portée de main » de VALHOR
Les témoignages sur la réalisation exemplaire des Jardins de la Brèche à Niort, Lauréat des Victoires du Paysage 2014.